Sous son air renfrogné et sa lourde capuche amidonnée, le moine F…. cachait bien des secrets. La vue des autres l’encourageait à supporter la sienne, même si tout son Amour palpitait éperdument ailleurs.

Il quitte la prière en silence, ses semelles effleurent à peine le sol. Sous sa cape, il tord ses mains d’excitation, mais s’applique à ne rien laisser  transparaître. Lorsqu’il se retrouve dans l’escalier du dortoir, seul, ses yeux, luisants d’humilité, se hissent subrepticement vers les Hauteurs : une large fissure accroche son regard, mais il décide de ne pas lambiner, des choses plus importantes l’appellent, le plafond attendra. Personne ne l’intercepte, ses prières ont été entendues. Derrière son lit, un coffre en bois l’attend. S’agenouillant avec grâce, il l’ouvre des deux mains et, poussant quelques livres de côté, agrippe la planche du double fond et la soulève. Vite, des pas dans l’escalier. Il fourre quelque chose dans sa cape, la gueule cerclée de fer claque à quelques centimètres de ses doigts, il se relève et file vers la bibliothèque, par l’autre escalier.
La tranquillité du lieu le frappe en plein coeur, comme à chaque fois. Les moines copieurs semblent ne faire qu’un avec les cierges qui les accompagnent dans leur tâche, les yeux fondus aux épaisses pages des manuscrits, les doigts bouillants, noirs de sciences diverses et d’histoires révélées. F…. retient son souffle et traverse la bibliothèque la tête baissée, les yeux cramponnés à ses orteils, petits boudins de chair blanchâtre pressés de sortir.

Le cloître est envahi mais personne ne l’arrête, Alléluia ! Le jardin de derrière, coincé entre les murs du chauffoir du Scriptorium et ceux de la salle capitulaire, l’accueille avec délice. Personne ne perd jamais son temps ici, lui seul y trouve refuge quotidiennement, l’âme embrasée de grâce et de douleur, prêt à en découdre.

Un rocher plat pour lui servir d’assise. Autour de lui, des insectes vrombissent et s’entrechoquent, comme autant de comètes pressées de voyager. Ici, les plantes n’obéissent à aucune des lois d’Homme et déploient fièrement leur anarchie, s’entortillant pêle-mêle au gré de leurs humeurs, défiant même les saisons. Au fond du jardin, un vieux pommier courbe l’échine, offrant un extraordinaire terrain de jeu à une famille de lérots hilares. Le moine s’imprègne tout entier du spectacle qui s’offre à lui, les yeux fermés et paumes ouvertes sur poumons d’acier en speed, t’es sur écoute man, quand bien même tu l’as pas touchée avec ta queue qui se recroqueville sur mes talons, à genoux devant le Dieu de tes morts, ta pute qui suce dans ma cave et toutes les caves décrépies au visage d’Or, les Anges qui lâchent des injections THC infection, bah ouais, Gandhi en sueur dans la Sacristie, sapristi, mes aisselles fondent quand tu mates droit dans mes yeux – téma mon cul, petit white boy de ta grand – mère la pute,  friqué(e), eh ouais, ouais, sans bif bif tu vaux rien rien, que la mif mif dans ton chien – BIEN

Je catch la police donc j’détale, en sueur dans l’abyrinthe comme Dédale – tu veux la moula tu veux l’astuce – check le H la C, tes aphtes en marge du PIB, t’ouvres ta gueule mais tu veux quoi ?  Au seuil d’la neuvième porte comme Johnny Depp, avec ta Go à la peau claire d’un dalmatien, cette pute qui n’a jamais eu à cracher sur son ombre éclatée, pourtant, moi et mes ancêtres on s’est défroqués devant ta foi   —- dégaine ton âme de fer et défonce-moi, 15 touches jusqu’à la Mort, jusqu’à la Loi, noyé dans ton chagrin ébène, le banc de foutre dessiné sous ton ombre comédie Jamel Club sous ton sapin s’étrenne,

TA Mère LA PUTE

sans sourire sans ticket

j’ai la technique imparable

pourquoi c’est pas réciproque

je t’aime de plus en plus tandis que j’m’aime de moins en moins

sous sa semelle on s’y plaît grave

parce qu’on a le choix et qu’un jour je reviendrai en Arrière tête la première dans notre cocon maitrisé, aux lignes douces et pleines, à un point où on n’peut plus perdre, tes petites mains me portent jusqu’à la Mort sans sourciller, c’est moi qui râle quand toi tu chantes, Arrête ton char t’es avec lui et elle pour leur argent, c’est mieux quand ton âme renifle le mauvais corps,

si j’perds mon souffle en t’écrivant c’est pas grave, pourquoi c’est pas Réciproque

merci pour tous ces maléfices de mauvais rêve qui en Afrique ont débordé par tous les pores, j’ai retrouvé mon Âme et bouffé ma collec’ de timbres en brodant ton Nom doux

r-é-p-o-n-d-s-m-o-i

tu sais je crois que tout va mal depuis qu’on ne fait plus 1,  et dans tes poches je retrouve mes billes perdues depuis 1999 – j’aurais dû t’embrasser,

je

t
a
i
m
e