Tu as peut être cerné mon corps, mais jamais je ne te laisserai toucher mon âme. Elle vibre dans un coin de ma mémoire, accrochée à d’autres lieux, d’autres odeurs. Les mœurs pratiquées ici ne me plaisent guère, je les renie d’un ample geste de la main.
À genoux devant les traîtres, la Lune ricane en rêvant à la Mort.
Un jour peut être ouvriront-ils les yeux et constateront l’étendue des dégâts, des brûlures infligées aux contours des âmes pures, fragilisées à force de dormir entre les mêmes draps que le Mal, toutes les nuits bouillantes qui me broient à petits feux, par pitié [b]le Silence[/b] ! Qu’il me prenne sans attendre, je n’ai plus rien à montrer.
Coming Home porte tellement bien son titre, râle électrique au goût de feu qui irradie les contours du cadre noir, le même qui t’emprisonne chaque jour et dont j’aimerais nous libérer. Ta petite tête touche tour à tour ton épaule droite puis gauche, en vibrant doucement.
Quel album !
Perché sur son trône électrique, l’Empereur aux reins de feu se meurt, bouffé par l’étendue de son pouvoir, démesuré et carnivore. Ils se font rares, les fidèles au coeur pur, cela fait mille ans qu’ils ont déserté. Comment leur en vouloir ? à cheval ou en bateau, ils sont partis en quête de Terres moins arides, imbibées d’eau et non de sang.
Je manque cruellement de courage, pardonnez-moi !