J’ai reconnu ta sale manière d’écrire alors qu’il ne faisait pas encore jour.
Partout, les murs saignent en ton nom et des crapauds se frayent un passage nauséeux entre les éclairs, alors que toi, les joues pelées et les mains jointes, tu sanglotes en délirant, planquée dans ta tour. Hautaine à en dégouter les étoiles, tu nous feras tous vomir un jour ou l’autre.

Dans la pièce d’à côté, le nourrisson de feu trifouille son lange de crépuscule en ânonnant ses craintes ; ce n’est qu’une question de Temps avant que tu te lasses et que tu ne l’oublies, lui promettant une mort interminable alors qu’il n’a pas encore foulé la Terre de ses deux pieds.

Consciente du pouvoir qui bouillonne et qui t’entoure, ton ombre croque à pleines dents ta chair, laissant un trou béant au milieu de ton dos. Sacré morceau de bravoure qu’elle peine à digérer. Tout ce qui émane de toi pourrit plus vite que la vertu, écœurée, l’ombre recrache et tousse, la colonne secouée de spasmes obliques.

see on see me fait terriblement penser à cette ombre bourrée d’audace qui tente, au milieu d’un carnage sans nom, de se frayer un chemin vers la Lumière et de survivre.

Ouais, j’ai détesté l’album, profondément, à en avoir la nausée. Mais cette track numéro 6 vaut le coup qu’on la vénère.