Les bouches se crispent, d’un souffle rauque naît le Silence, quelques notes douloureuses zèbrent l’horizon, envoyées par l’orage qui gronde, déchirant les chairs avec fureur. L’homme bon se barricade dans sa mansuétude et prend soin de la femme qu’il aime, corps pâle baigné de sueur, l’astre doré se couche, gorgée de whisky tiède, temps en suspend , sur une main ensanglantée la caméra se fige, la souffrance, dans ce monde impitoyable, est grande. Elle irradie les plans, plans qui s’enchaînent avec vigueur, laissant peu de place à la réflexion, c’est un ballet d’hommes sales bien orchestré, où milles détails s’emboîtent. Nick Cave s’en donne à coeur joie, la bande son rythme énergiquement les excès de ces 4 frères, faits d’ombre et de poussière; ce qui est intéressant, ce sont ces changement de rythmes, du début à la fin, et cette tension omniprésente , alléchante.