Ya un côté Oneothrix Point, tu ne peux pas le nier. En plus brut, moins accessible (je trouve les sonorités plus âpres, à tel point que j’ai failli pas aimer, les 10 premières minutes.) et Homme a déboulé, ange maigre à califourchon sur son nuage, flanqué de quelques chérubins armés de lyres et de hochets. Si tu penches la tête du côté de l’ombre, ton lobe sera plongé dans un magma de pensées closes, gigotant au contact de deux bâtons de bois mort, assourdissant timing, ta bouche scellée contre mon coeur, battant la démesure. Je me demande combien de temps encore, tout cela tiendra. La horde de poètes diminue au fil des assauts brutes, entre les dents, des gouffres naissent, infinis de terreur et prêts à tout pour triompher. J’accuse, une fois encore, le Temps, de nous avoir trompés. Lui qui, hier encore, agitait sa petite croupe sous les regards voraces, s’est demain transformé en une carcasse morne, puant l’amertume , grattant sous notre peau, à quelques centimètres de notre cervelet, sur sa partie la plus tendre, celle qui contient tous nos souvenirs. Je me dis qu’outre la gravité de l’instant, il me reste quand même des batailles à mener, qu’even if le résultat final, on le connaît par coeur, il serait idiot de ne pas en finir dignement. No Idols m’a fait l’effet d’un rail de feu, traversant les galaxies en braillant, les mains agrippées au pommeau de deux épées sublimes et vengeresses, forgées dans les affres du temps, désireuses d’en découdre. Made in Hope laisse entrevoir qu’un lieu, quelque part, pétri de paix et de chagrin, attend en reniflant doucement, qu’une âme pure daigne s’y recueillir. Je ferai tout pour atteindre ce havre de paix et de réclusion, pour enfin trouver la force de m’ouvrir à vous, tirant ma peau dans les multiples coins du multivers. À quand la paix des armes //// tu vois ? Il se noie dans la haine et tes larmes sont trop amères pour l’hydrater. J’annonce, cet album est l’un des plus incroyables de tous les temps.