Fait noir, vraiment très noir, comme dans le cul d’un phacochère baveux, qui pue le vomi d’avoir trop dansé, l’alcool colle sa crinière en paquets de mèches suintantes, le son brutal d’une gratte possédée viole l’atmosphère, des cris se cognent les burnes au plafond, finis ton verre et dégaine ta massue, la nuit ne fait que commencer..

L’tempo s’emballe, la vieille jument au bide graisseux lâche un molard putride dans le verre du mousquetaire, il l’embroche sans hésiter, de l’acide gicle du museau d’un porc accoudé au bar, défigurant les petits kangourous en culottes courtes attablés près du cadavre de leur mère, l’ornithorynque capte plus rien, sa vue se brouille, vomit. . .

Un gros bélier puant le moisi enfonce une croix bénite dans l’oeil du cyclope endormi, l’immense vache aux cornes faites d’or et de stupre se dresse sur ses deux pattes arrières, toisant le monde de ses yeux colères, des ronds de fumée verte s’échappent de ses nasaux pourris, des bouts de peaux s’échoue lentement sur l’épaule d’un chat défoncé à la glue, matou violeur qui pointe d’une griffe l’affiche aux lettres de feux, pendouillant au dessus des têtes : Welcome in Hell.