La Reine est de retour …
Jamais ne quitte mes pensées
Le museau du petit singe me rappelle ses mains fripées, écrasées de soleil, qu’elle aimait tendre devant les regards – des mains d’enfant sorti trop tôt.
Dawn Richard laisse échapper un « I’m not over you » à bout de souffle, fragile mais prégnant, secondé par un peloton de tambours énervés. Honest, donc, qui ouvre l’EP, fait le boulot, à la manière d’une Call Girl rodée qui remue ses hanches machinalement, sans trop se crever.
How I Get It, par contre, se taille une place de choix dans mon top perso de la chanteuse. l’instru rend ouf, ça pue la UK Bass des grands jours à plein nez, ce morceau sonne comme un arrêt cardiaque aux pieds de la fille qu’on aime, je suis à deux doigts de rendre les armes et de m’allonger le nez dans les fougères, afin de me laisser lentement grignoter par les insectes nés de regrets…
Paint It Blue me fait l’effet d’une danse sensuelle aux limites du réel, la pochette de l’album est un cliché par un ange hypnotisé lors de son show, petit veinard aux ailes coupées, quand prieras-tu?
L’EP se clos sur Baptize et ses tremblements vocaux, proches du divin. Elle me restera moins en tête que les deux précédentes, mais qu’importe.
Les marques sont là, ancrées dans mes chairs molles, je laisse une dernière fois courir mon regard sur ses mains, ses mains toutes lisses d’avoir caressé la Nuit, je me couche à côté de sa silhouette pétrie de rêves charnels.