Masayuki Kojima, 2007

 
 

4 petites souris grignotent la partition du gamin aux cheveux rouges, éclats mordorés teintés de notes sauvages, peu à peu, le piano l’apprivoise. Pied nu dans l’herbe folle, qui pousse au son des touches sous une lune radieuse, lumineux instant de grâce où le métronome s’arrête, quelques battements de coeur en rythme, la respiration coupée – – – le spectateur écoute, la musique submerge tout, s’infiltre avec finesse dans les corps; merveilleux transport que cette gamme là, on est bien, protégé par les arbres, les feuillages, la Nature : le talent a toute la place du monde pour s’exprimer. L’un est farouche l’autre appliqué, deux styles à l’opposé, donc, mais qui, l’air de rien, au détour d’une portée, se complètent et s’unissent avec courage pour venir à bout des fausses notes dressées sur leurs chemins. 
Piano Forest, mélancolique partition, que l’on a hâte de rejouer..