David Fincher, 2012
Passé le tourbillon tapageur d’un générique « in« , reflet d’une société shootée au speed, accro aux nouvelles technologies et à la fausse violence des corps qui s’entrechoquent, le tout saupoudré de basses bien grasses, il ne reste plus grand chose. Ils ont tous appris leurs lignes de textes par coeur, ça se voit, tout est calculé au millimètre près, nulle place n’est laissée à dame Spontanéité, mais.. l’image étouffe! L’alchimie entre Lisbeth et Blomkvist, si intéressante et essentielle dans Millénium made in Suède n’existe tout simplement pas. Trois scènes de cul bâclées, quelques regards vides de sens, le dégoût s’installe très vite, on est pris pour des pigeons, qui va croire à une telle mascarade? Fincher trimballe sa caméra un peu au hasard, il n’a pas l’air d’en avoir grand chose à foutre, les plans sont soit trop courts soit trop longs, les scènes désuètes voire inutiles s’enchaînent inlassablement, merci de prendre le spectateur pour un attardé, quelle foutue manie que celle de s’attarder 3 plombes sur un nom, un mystère résolu, pour être sûr et certain que cet abruti popcorn le cul dans son fauteuil rouge comprenne bien tout tout tout. Notre imagination est entravée par des chaînes grossières, risibles et dégueulasses, constituées « d’à peu près » ainsi que de clichés grotesques. Une douche, un filet de sang qui s’écoule.. Et la fin. Oser prendre 20 minutes pour raconter une chose que Niels Arden Oplev avait réussi à nous insuffler en l’espace d’une courte minute, mais quelle minute, David, j’appelle ça du remplissage, du blabla pour minettes en chaleur, mec, 2h38 quand on n’a rien à dire, c’est bien long. L’homme qui n’aimait pas les femmes est bien là, il s’appelle Fincher et filme la ridicule-petite Rooney Mara comme un boucher bouché, sans finesse, sans recul, les femmes et autres psychopathes, haha, caricaturés au possible, Daniel Craig, par contre, je m’attendais à voir sa bite en gros plan, tant Fincher semble l’aduler, mais même ça, il n’a pas osé. Indigeste, cet Happy Meal coca Fincha.