Edgar Wright – 2013 



Les babines couvertes de mousseuse, la gueule en vrac, le King tape un ultime doigt au temps qui passe, gesticulant dans tous les sens, moquant la Mort et l’oubli à califourchon sur sa Jeunesse, fougueuse monture qu’il n’a jamais quittée. Tiraillé par la peur et le regret, le chef des mousquetaires se perd en babillages incessants, déversant un flot continu d’inepties, de vannes médiocres, essayant tant bien que mal de se démener sur un terrain qui , vu la prestance de ses 4 comparses, est d’ores et déjà conquis. Entre deux pintes d’ambrée le Rythme s’emballe, imbibé jusqu’aux os , les veines suintant l’alcool et la pisse colorée, enfin quelques éclats d’envie, par ci, par là, jalousement éparpillés aux quatre coins du cadre à peine chahuté, bruyant délire mégalo d’un Simon Pegg excessif d’un bout à l’autre du barathon : pénible. Wright peine à finir son verre, incohérent, inconstant et trop édulcoré; Nick Frost lui-même semble écrasé par l’ivre poids de son alcolyte: à décuver.