Groggy comme après une partie de jambes en l’air arrosée de coups de poing furieux, la blatte aux allures de cafard drogué s’avance dans l’Antre des mourants, la tanière où l’on vient dépérir. La fin du monde vu par Xavier Gens aurait pu s’appeler la guerre des Sexes. La pute, la Vierge et le Soumis se lancent des regards maladifs, sous le nez du Chasseur sanglant, les lèvres mollement fermées sur son cigare puant, ricane mon vieux, ricane, la porte a été violée, utopie désuète que la votre, il est dès à présent trop tard. Le mal les ronge, la folie les étouffe, l’objectif halluciné de la caméra se faufile entre les genres, défie les cris, percute les corps -en charpies. Petit à petit les chaires se putréfient, les cheveux tombent et s’émiettent dans l’atmosphère, les globes oculaires tourbillonnent en rougissant. Sur un matelas gorgé de sang, où s’amoncellent stupre et gouttes de luxure, la fin des temps, doucement s’allonge, gamine brutale, illogique et immature, prête à tout pour faire de ces instants de trêve , un cauchemar qui dure, qui dure…