La terre gargouille, heureuse, tous les insectes chantent parce qu’il fait beau et les rayons dorés crépitent sur les peaux nues. Lorsque le silence se fait sur le hameau, une brise funeste s’exhale des lèvres des exploités. Du bout de leurs doigts chiffonnés, ils écorchent cruellement les âmes ennemies, plongées dans la douleur.

On est face à une œuvre complètement barrée, abstraite et d’une douceur folle. L’ouragan peroxydé, fils de la Lune, entraîne Lazzaro hors du Temps et lentement l’assassine.

Là, où longtemps auparavant s’activaient ses pairs un peu cruels, le loup aux yeux limpides s’éveille. Il colle son museau à ses souvenirs et les lèche. Toute la première partie du film est inondée de lumière, une lumière un peu céleste qui sent la sève et le café. Ça contraste fort avec la deuxième heure où les arbres et les montagnes font place aux cimes de béton. Et même si les pauvres sont toujours pauvres, ils sont heureux de n’avoir plus jamais à travailler. Quant au poète aux mains de feu, je sais qu’un jour il me rendra visite. Il y aura dans mes larmes quelques cailloux rugueux et des souvenirs de toi, que j’essuierai en rigolant.