Rongée par les remords, l’ombre discrète joue des coudes et tente de se mouvoir au milieu d’une foule vorace, s’étendant à perte de vue. Affaiblie par une dépendance flagrante à l’autre, au souvenir tendre de ses caresses ainsi qu’aux réminiscence d’un Temps Immémorial, toujours, gonflée d’espérance, elle peine à avancer.

Pourtant, 32 annonce un changement purgatif :

Au contact de ces êtres, l’ombre s’ouvre doucement, à la manière d’une fleur tardive, se nourrissant des éclats de voix que l’air réchauffe à gros bouillon. Voici que le rouge lui monte aux joues, cela faisait bien longtemps. Et c’est de face, en pleine lumière, qu’elle se montre à présent.

Au hasard des soubresauts sucrés de ces pantins de sueur, désarticulés, l’orgue triste s’agenouille puis se relève, chaque fois qu’il croit apercevoir celle pour qui tout est destiné.

Les notes tombent sur sa chair en multitude d’Émois craintifs, combien ces rides ont-elles acceptées de larmes?

Discrètement , Nil Hartman réussit l’exploit de capturer l’instant, sans l’amocher, ( ) en est la preuve concrète. Et j’attendais, oh, j’attendais, un morceau baigné d’Extase et imparable, symbole transi d’une époque à venir…

Yoctomètre
(ouverture de l’année, sans hésitation) déploie son synthé saturnien et nous montre l’Avenir, en souriant. Un ange en perdrait ses ailes de douceur, trouvant d’autres moyens pour regagner son trône.

Et moi, c’est avec des morceaux de cette trempe que je veux grandir. Je suis même prête à pardonner.

Ellipses offre, aux plus moribonds d’entre nous, une rédemption salvatrice , inespérée, perdue dans un recoin de l’Univers, noyée dans le volcan de l’amour fruste. Sans titre 6 n’a pas besoin de nom puisqu’elle est toutes et tous et qu’elle jaillit de l’ombre en un soubresaut gigantesque, laissant derrière elle des gouttes chaudes d’une lave magnétique irisée.

Merci

photo nil 20160926