Vautré sur le cadavre de son chien, à l’heure où les nuisibles embrassent l’éternité, le jeune poète cogite. Sous une touffe de cheveux gras, s’agite un esprit indigné qui, oppressé de contradictions, bave sa matière grise. Son oeil, électrique, cible la gerbe de fleurs emmêlée dans les briques froides du mur, qui, il n’y a pas si longtemps encore, servait d’adversaire à ses poings pelés. Une goutte couleur bisque de homard scintille au coin de la gueule de l’animal, lui conférant un air crétin.
Pour une poignée d’améthystes dont les contours se fanent -lucides- je revendrais mon âme. Qu’est-ce que j’en ai à battre de tes sourires?
Ils sont si rares et incertains… et leur cynisme me transperce à chaque fois, si bien que j’ai envie de te dire, petite, d’aller te faire foutre.

mon âme, mon flambeau,
je te plaquerai contre une vitre, collante de sueur,
et tu verras.

Aux fêlures du temps, tu étais le remède
Ton cul, béant, à deux centimètres de ma bouche semble défier la Mort

mais c’est trop tard, c’est putain de trop tard,

la récré est finie.

Cette tripotée de branleurs à l’égo glitché (Columbine) virevolte avec aisance entre innocence et amour chienne, sans temps mort, (à part peut être 2K17 qui sonne un peu plastique) et se taille une place de ROY dans les hautes sphères du langage apprivoisé, de l’immortelle adolescence et surtout, leurs silhouettes repartent LIBRES comme un soupir pendant l’amour.

 

 

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