Une paire de pattes couvertes de poils dévale les pentes bosselées de la Comté, un jeune Hobbit, le coeur battant, galope vers son destin. Vertigineux plongeon au coeur du monde des Nains, dès les premières minutes, la caméra soulève les esprits, saisissant avec fougue l’histoire de la lignée d’Oakenshield, redoublant d’efforts lors de l’arrivée du cracheur de mort, terrible monstre à la gueule de feu ; sous la plume assurée d’un Hobbit sur le départ, l’Aventure prend forme, évoluant au gré des souvenirs, criblés de Trolls, Lapins fringuants et Orques impitoyables.. Portée par une bande son troublante, notre troupe de chevelus grignote la distance les séparant de leur but ultime tandis qu’au creux de la forêt, un petit hérisson tremblant se met en boule, entouré des deux mains chenues du magicien halluciné, Radagast, véritable bouffée d’audace pour ce film un poil éculé . Les prémices d’une épopée mignonne, donc, souvent trop convenue, gardant tout de même farouchement quelques instants de pure fantaisie frissonnante – la première heure : époustouflante.
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The Hobbit