Une poignée de cigales anime doucement l’atmosphère de l’été, mélodie intemporelle composée de souvenirs brûlants  agrippés aux êtres, faisant fi du temps, ennemi terrible à l’âme tordue, défiguré par tant d’errances. Le Mad Scientist tapote frénétiquement les touches de son portable, D-mail envoyé, le micro-onde crépite, le processus s’active brusquement, les  lignes de l’Univers se ploient et se tendent, sous les mouvements migratoires de ce type un peu fou, amoureux. Guidé par une curiosité toute scientifique, Okarin traverse le Temps, ombre d’ivoire étincelante glissant d’une dimension à l’autre, tentant de ne pas se soumettre, de le dompter, ce fauve impitoyable à la crinière mordorée, celui qui foudroie les choses immobiles et celles en mouvement ;
Les aiguilles vacillent, deux yeux enfantins s’étirent, l’ombre de la Mort s’étend, une fois encore, Okarin, sauve-la…