Le véritable come back de la décennie, le voici. C’est pas Daniel Lopatin, c’est bien Clark. Je veux dire, en live il envoie toujours autant – grâce à ses anciennes compos (j’explique : pendant sa tournée Sus Dog, 89 pour cent du live, il balançait des tracks de ses premiers albums, quasiment pas une once de Sus Dog. preuve que les chiens ne … nan, je dis rien.)

donc voilà, il a dû sortir au moins 7 albums que j’ai pas aimés, et sachez que j’exagère à peine. Le dernier en date qui me fait VRAIMENT vibrer c’est Death Peak et il date de 2017.

deux mille dix SEPT putain de merde.

Et là, Steep Stims m’a fait chialer.

à la première écoute, j’étais contente mais pas conquise à 100 pourcents, j’avais la trouille, j’y croyais pas, j’aimais bien ce que j’entendais (les premiers morceaux), j’étais dans le tram, sur le chemin du lycée, un peu sonnée, ça demandait une seconde écoute, aussi urgente que religieuse.

elle a eu lieu ce matin, pile après avoir terminé le dernier album de Oneohtrix qui n’est certes pas dégueu mais Clark, mais CLARK !!!

C’est d’un tout autre niveau.

il a laissé tombé les voix débiles qui te susurrent à l’oreille des mots mièvres qui te donnent envie de te pendre et les as remplacés par ses rythmes reconnaissables d’entre MILLES, et ses mélodies Clarkienne, aussi intenses et magistrales qu’inexplicables, celles qui m’ont fait tomber amoureuse de sa musique, j’ai pas les mots, je vends ma MèRE pour cet album.

Surtout que l’ensemble du Disque est Génial, y’a pas un temps mort un peu raplapla, une fausse note; c’est tellement rare, absolument tout l’album est perforé de mélodies géniales qui tombent d’on ne sait où et que j’aime tant, puis c’est d’une profondeur… Janus Modal, phénoménale, en est l’exemple parfait. Si elle ne vous touche pas en plein coeur….. c’est que vous en êtes dépourvu.

mais le must, le truc IMPENSABLE, ce sont les 4 deniers morceaux du disque.

Clark se paye le luxe de terminer en Apothéose :

Who Booed the Goose m’a fait chialer.

je vous jure, des larmes de bonheur ont roulé sur mes joues : c’est comme retrouver un ami perdu de vue depuis longtemps (quelle ironie) avec qui tu repasses une soirée inoubliable en écoutant du Clark, sous les cascades de bières, le museau tourné vers de grandes horizons musicaux exaltants.

Donc y’a l’oie qui débarque (Who Booed the Goose) et ça enchaine avec 3 tracks indescriptibles qui contiennent à elles seules tout ce que la musique a de plus beau et de plus intime à nous proposer.

Je pèse mes mots.

C’est l’album que je n’attendais plus, celui qui existe pour nous hurler de garder espoir, c’était pas forcément mieux avant.

on va vivre cette vie jusqu’au bout.

Oh eh puis merde, je l’écoute pour la 4ème fois aujourd’hui et je suis obligée de vous rajouter ces deux TUERIES intergalactiques :